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Le beau village de Jouques dans les Bouches-du-Rhône

JOUQUES

Mon histoire

A Jouques, c'est ici que tout à commencé…

Arrivée en 1981, âgée de 11 ans, j'ai une préadolescence plutôt normale. 

Je fais du tennis, de la gymnastique et termine l'année avec la natation (cela fait 6 ans que je pratique). 

En juin 1987, ma vie bascule mais je ne le sais pas encore. Ce soir là je me rends au village accompagnée de ma cousine pour rejoindre une copine. C'est le 30 juin, dernier jour d'école. On passe une soirée sympa comme d'habitude installées aux abords de la fontaine centrale du village. Le moment est venu de rentrer. Je ramène ma cousine chez moi et je reviens chercher ma copine pour la ramener chez elle au deffend (quartier sur les hauteurs). 

Une fois déposée, je prends la route pour rentrer. Il fait nuit noire, pas de candélabres pour éclairer la route. Petit détail, je n'ai pas de phare. Je croise des chiens et deux personnes avant de plonger dans l'obscurité la plus totale. Et là c'est l'amnésie. Le temps d'un instant, d'une demi seconde. Je reprends connaissance dans le camion des pompiers, un d'eux me harcèle de questions pour me tenir éveillée (comment  tu t'appelles, quel âge as-tu ? en boucle). C'est alors que je comprends que j'ai gâché mes grandes vacances, sans savoir encore ce qui m'attendait. Déjà je ne suis pas morte, c'est un bon début ! mais à ce moment là, je ne pense pas à ça. 

Nous arrivons à l'hôpital, on m'installe sur le brancard et quelque chose se passe, de curieux, comme si un de mes membres ne m'appartenait plus. mon bras droit qui était posé sur mon buste, tombe sur le côté. Inconsciemment, je demande à un pompier où se trouve ma main. Sa réaction est de prendre ma main, de me demander si je la sens en me la touchant. Oui je la sens. D'un geste simple, il remet mon bras sur mon torse sans se poser plus de questions. 

Assommée, fatiguée, je n'ai qu'une envie c'est dormir. Mais j'ai mal à ma jambe droite et on me place dans une chambre avec une dame qui gémit toute la nuit en criant aïe aïe aïe. 

Le lendemain, le Staff passe dans ma chambre, tire sur ma jambe pour me la remettre en place car à la radio on voit une fracture du col du fémur. C'est très douloureux, je crie. Quelques heures plus tard ils m'opèrent. 

Mes parents se relais pour rester à mes côtés. Je ne mange plus, j'ai mal à la tête (trauma), je vomis souvent. 

Une semaine passe, mon père est présent et il me demande de bouger mon bras droit. Je tente plusieurs fois, sans succès. Il ne répond plus à mes ordres. Mon père rappelle le staff qui venait de passer et les informe de la situation. Après plusieurs examens, le verdict tombe. mon bras droit est paralysé (nerfs C5, C6,C7 atteints), seule ma main et mes doigts réagissent.

VOILA ! 

S'ensuit 3 mois en maison de rééducation à la Ciotat, une orthèse en fibre Polypropylène pour articuler mon bras (ROBOCOP), une année scolaire foutue en l'air. 

Je récupère tout doucement, je fais des séances de kinésithérapie pour mobiliser mon bras et remuscler ma jambe. 

Six mois plus tard, je retourne voir les neurologues pour faire un électromyogrammes (car dans mon malheur, j'ai la chance d'être jeune). Il s'avère que certains muscles réagissent, ce qui veut dire que les nerfs repoussent, Youpi ! J'esquive l'opération qui devait me déplacer le triceps pour le mettre à la place du biceps (celui-ci ne fonctionnant plus du tout). 

33 années plus tard, je décide de passer le BPJEPS forme car j'aime le sport et ce qui m'anime avant toutes autres choses c'est d'enseigner aux personnes les bonnes postures et de leurs faire comprendre que le sport c'est la vie. 

NOURRIR SON COPRS ET SON ESPRIT PAR LE SPORT, telle est ma devise. 

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